15 janvier De Santiago à Gibara en passant par Biran

Mardi 15 Janvier

Départ de Santiago un peu compliqué toujours pas beaucoup de panneaux de direction pour aller vers le nord. On s’arrête à Biran le site d’origine de la famille de Fidel et Raul Castro. L’ensemble est minutieusement restauré et la visite passionnante. Cela éclaire bien aussi, en creux la vie d’avant 1959. Il y avait alors de gigantesques fermes possédées par de richissimes propriétaires terriens. On comprend mieux pourquoi la Révolution d'ici a commencé par la réforme agraire ! Mais quelle route pour y aller ! Ces 8 km à l'écart de la grand route méritent beaucoup d'attention. Il y a aussi sur place beaucoup de personnel (guide, gardiens, jardiniers...).

On reprend la route et on arrive à Gibara, petit port tranquille, en fin d'après-midi. C'est un tout petit peu compliqué pour se loger : on trouve deux maisons capables de nous fournir des chambres. A la nuit tombée nous sortons dîner ( qualité bien moyenne mais c'est pas cher) dans un petit resto à proximité. Par contre l'ambiance y est bien sympathique. On ressort pour un spectacle donné à l’occasion du 202^ème anniversaire de la fondation de la ville. C'est aussi l'occasion de rencontrer un des responsables du beau cinéma de Gibara : une très grande salle avec projecteur cinéma et une minuscule pour projeter des films plus "ciné club"... Je m'en échappe à cause du bruit de la clim, et du non respect du format de l'image. Auprès de la place il y a une fête foraine avec des manège qu'on fait tourner à la main et des stands où on vend des pacotilles chinoises bon marché. La fête commence et jusqu'à minuit se succèdent chanteurs et danseurs. Beau spectacle avec de chanteurs très variés (de l’opérette au groupe de guitares sèches…) On rentre bien contents, la nuit est douce. Ici l’air marin est très très agréable. Peu ou pas de bruit et en plus c’est beau !

On s'arrête pour voir ce bel arbre défeuillé mais couvert de ces magnifiques fleurs jaunes.

On croirait qu'elles sont faites en papier crépon 

Nous nous arrêtons dans un village pour chercher notre route. Ici il n'y a pratiquement pas d'auto mais des dizaines de carrioles taxi.

Il estt encore tôt et la boucherie charcuterie de plein air est ouverte.

Les carrioles ont des sièges ombragés.

A la tête de station chacun attend son tour...

On ne part que quand c'est plein !

beaucoup emmènent un parapluie qui devient aussi ombrelle par grand soleil !

Voici une haie bien dissuasive;

Annonce pour le village berceau de la famille Castro...

C'est sur on est bien sur la bonne route.

Près du parking, les petites maisons anciennes des employés de la ferme

Dont une a été transformée en guichet. Devant nous il y a un groupe d'une dizaine de français. Il viendra encore une famille cubaine pendant notre visite

Le tableau des prix pour les touristes et les cubains.

Dès l'entrée on perçoit le souci de brillante restauration et un entretien rigoureux de ce lieu de référence cubain.

Le cimetière privé de la famille (Fidel n'y est pas)

L'école que le père avait créé sur son immense domaine. L'institutrice venait de Santiago et avait aussi son logement à côté.

Fidel expliquant sa scolarité à des enfants en 2003

La salle de classe avec le pupitre du Président. Un peu culte de la personnalité, non ?

Raul est allé en école militaire dès 5 ans. Michel et moi, anciens enfants de troupe, on se console en se disant que pour nous au moins ça n'a commencé qu'à 12 ans !

Le père, habile gestionnaire, avait créé une arène de combats de coqs...

Où ses employés lui redonnaient en partie les salaires qu'il leur versait !

Notre guide nous explique sur une maquette le fonctionnement très autarcique de l'immense ferme et la destination de chacun des bâtiments.

Le lieu est vraiment paisible et magnifique.

L'énorme maison parentale sur pilotis.

La Ford de la maman... que nous ne prendrons pas pour continuer notre route après cette halte fort intéressante.

Arrivés à Gibara on s'installe dans deux casas. Devant celle de Katia Régine et Michel ce monsieur, contre quelques pesos, promène les enfants du quartier dans sa carriole "avion". Je vous assure que les enfants décollent et font un voyage plein de rêves...

C'est un village bien calme avec des maisons plutôt basses. Le centre ville colonial est très circonscrit autour de la place de l'église.

Avant le repas on se promène, ce soir c'est la fête et les manèges commencent à tourner...

Le petit musée d'histoire naturelle est encore ouvert.

Le resto est un peu kitsch mais sympa.

Nous repartons en ville pour la fête et sommes invités à rentrer dans la très grande salle de cinéma

décorée par une jolie fresque évocatrice de films célèbres... à Cuba.

Voir la vidéo

Il y a de 21h30  à  minuit un spectacle mélangeant chants et danses de toutes sortes. Il y a bien du monde à regarder.

A la fin on partage un énorme gâteau pour le 202 ème anniversaire de la fondation de la ville.