vendredi 8 février 2019

10 Janvier : de Vinalès à Playa Larga, la Baie des Cochons




Jeudi 10 janvier

Il  fait beau à nouveau et la nuit plus fraîche nous a permis de nous reposer. Nous rangeons tout, déjeunons et payons la note (280 cuc). Je vais saluer le gardien du parking de la voiture (ce sera une constante du voyage, on ne laisse pas la voiture sans surveillance dans la rue, c'est trop rare et précieux) puis je vais charger tout le monde. David a l’air vraiment ému de nous voir partir… on s’est bien entendu ! Direction l’autopista pour filer vers Playa Larga près de la Baie des Cochons. Nous prenons l’option de passer par le sud. Il nous faudra souvent demander notre chemin (merci Régine) dans les villages. C’est plus pauvre par où nous passons, loin des mannes du tourisme. Nous nous arrêtons voir la récolte de la canne à sucre avec des machines à moissonner. Impressionnant. Les ouvriers nous apprennent plein de choses. Leur ferme fait de 10 km2 de superficie, elle compte 200 ouvriers, 56 tracteurs... Ils travaillent 12h / j en période de récolte, moins le reste de l'année et ont 15 jours de vacances par an. Un peu plus loin c’est un ouvrier agricole qui nous offre des noix de coco…  On reprend l’autoroute avant de bifurquer vers ce nouveau bout du monde. Quand on fait le plein d’essence, en sortant de la station on se plante dans un trou plein d’eau qui barre la sortie… sortie délicate du trou sans casse. Ouf ! Nous mettons un peu de temps à trouver la nouvelle chambre d’hôte cachée dans une petite impasse de La Playa. C’est kitch en diable, mais les gens très agréables encore. On file vite se baigner (eau bien tiède) avant de voir le soleil se coucher à toute vitesse. Très bon dîner bien présenté, un peu plus léger que ces soirs précédents (c’est plutôt mieux). Avec Michel, autour d’un rhum on discute de la vie d’ici et de chez nous avec notre hôte. Il nous raconte son Angola et les douloureux souvenirs que ça lui évoque (il avait choisi un service de 2 ans en Angola contre un de 3 ans ici…) Finalement on va se coucher avec l’option d’aller au plus vite vers le sud est et de faire le retour plus lentement.

Nous empruntons l'autopista pendant quelques km avant de bifurquer vers Artemisa pour éviter de rentrer dans la capitale.

Vu l'absence de panneaux il nous faudra demander de temps à autre (surtout Régine) notre chemin

Petit arrêt pour voir cet immense champ de pommes de terre ANAP : Asociación Nacional de Agricultores Pequeños, (Association Nationale des Petits Producteurs)

L'énorme rampe tournante d'arrosage du champ. Nous ne saurons pas si on y ajoute des traitements...

Après lectures diverses il semble bien que l'agriculture biologique progresse à Cuba, par exemple pour le tabac (bien nocif par ailleurs !), mais les habitudes productivistes avec traitements chimiques existent aussi pour certaines productions...

Plus loin nous nous arrêtons pour voir la récolte de cannes à sucre. 
Fidel Castro machette en main dans un champ de canne à sucre (Paris Match 1969)

Finies les machettes de nos images d'Epinal... La machine à moissonner doit être bien robuste, elle permet de séparer les feuilles des cannes qui seront envoyées vers des centrales de transformation. La production sucrière est en forte baisse et la récolte 2018/2019 devrait fournir 1,5 million de tonnes contre 1,1 en 2017/2018 (récolte catastrophique à cause de l'ouragan Irma et des fortes pluies qui ont suivi). C'est à comparer avec les 8 millions de tonnes annuels des années 1980... Le sucre représentait alors 73% des exportations de Cuba contre 13% en 2015 (source l'Epress L'Expansion)
Toute l'équipe en déplacement : fioul, eau, cantine, services techniques...


Si la révolution est invincible, les travailleurs peuvent ne pas l'être à la fin du service par grande chaleur !

Plus loin un ouvrier agricole nous offre des noix de coco qu'il prépare en un clin d'oeil avec sa machette.

Pas loin de Güines dans la campagne nous voyons cette centrale au fioul desservie par une voie ferrée et une route en bon état. La production électrique est encore principalement  produite par ce genre d'installation. Solaire et éolien sont marginaux mais en fort développement. Voir le document belge sur la question énergétique à Cuba ici


Nous voici arrivés à Playa Larga en début d'après-midi, la mer est calme et transparente. La fameuse Baie des Cochons où des anticastristes entraînés et soutenus par la CIA ont débarqué en 1961. Voir article Wikipédia
Les feuilles de mangrove sont bien vivaces et la plage propre. C'est un endroit de vacances prisé par les cubains et les touristes, mais sans hotels ni immeubles

La casa de nos hôtes (réservée depuis la France, sans paiement) se trouve au fond d'une impasse que Régine et Blandine peinent à trouver. On s'aperçoit qu'il y a plein de possibilités d'hébergement !


Le patio salle à manger de cette maison très propre et moderne

Les portes des chambres sont en fonte d'aluminium (fabriquées à Cienfuegos nous dit le propriétaire)

Comme les volets d'aération

Michel Régine et Katia auront la chambre bien bien verte avec les jolis cœurs 

Tandis que nous aurons la rouge avec les serviettes pliées en cygnes amoureux. Tout est bien joliment kitch.





Nous avons droit encore à un beau rideau de douche

Une minuscule grenouille s'est emberlificotée dans un napperon pour nous échapper ! 

Nous partons nous baigner, l'eau est claire et bien chaude, mais le jour tombe vite.

régal des couchers de soleil sous les tropiques...

Aussi beaux que dans les catalogues de voyages !






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