mardi 12 février 2019

13 janvier à Santiago de Cuba


Dimanche 13 Janvier

Dimanche à Santiago c’est presque aussi triste qu’à Angers… les magasins et la plupart des musées sont fermés ! Nous partons vers 9 heures pour une longue déambulation à travers la ville. Nous commençons par le port et le parc qui donne une belle vue sur la mer. On y revoit ces mouettes ébouriffées très rigolotes (en fait ce sont des sternes royales). Un pélican marron gris vient prendre possession d’un piquet sous la protestation un peu molle des sternes résignées. Santiago est une ville avec plein de relief, il faut remonter sérieusement la côte pour atteindre le musée de la Lutte Clandestine qui retrace l’histoire de la révolution cubaine.
Début de la révolte contre Batista, 26 juillet 1953 à la caserne Moncada de Santiago. 2 décembre 1956, retour des barbudos avec le Granma et début de la guérilla dans la Sierra Maestra. 31 décembre 1958 Batista quitte le pays. Janvier 1959 nouveau gouvernement (note de Régine)
Installé dans une superbe maison d’où on a un point de vue magnifique sur la ville. La lumière du matin est très belle. Le contenu du musée, très pédagogique expose de nombreux objets du début de l’insurrection. On suit la proposition du guide Lonely Planet qui finit par nous ramener à la cathédrale par des rues et des chemins tortueux. C’est coloré, très calme (dimanche) … le ciel se charge de vilains nuages qui finissent par éclater en pluie tropicale pendant que Michel et moi prenons du temps pour boire des bières pression dans un bar vraiment cubain : La Cueva. Ambiance ! On se fait draguer par la serveuse et une cliente, mais de façon joyeuse et pas trop vulgaire. Un infirme est venu avec nous et on paie le tarif local… Sacré moment ! Pendant ce temps là les filles sont allées plus loin, les musées sont fermés aussi par là. Elles vont écouter de la musique dans un bistrot (contre une consommation) pendant la pluie. Nous avons vu quand même beaucoup de taudis et de pauvres installations mais les rues sont propres, les gens souriants… Vers 19 h à la nuit tombée Katia la cubaine nous emmène tous (sa sœur et nous cinq) dans sa voiture (une Willys, sorte de jeep, de … 1952) pour dîner au restaurant Santa Martha à l’est de la ville dans un quartier où il y a une vie nocturne importante  et de jolies propriétés. Fréquenté par des cubains c’est un excellent resto relativement bon marché (pour nous). Les portions sont très copieuses et nous avons du mal à terminer tandis que les filles se font emballer ce qu’elles n’ont pu manger. Retour rapide à la maison, Katia nous laisse sa maison et nous on ne tarde pas à aller se coucher. On a appris que l’eau coule dans les tuyaux que de temps en temps ce qui nécessite d’avoir de gros réservoirs dans chaque maison pour disposer d’assez d’eau pour sa propre consommation. Ici il y a une dizaine de m3 dans plusieurs réservoirs. En saison sèche (malgré les fréquents orages de soirée…) il n’y a pas trop de coupures de courant malgré le visible bricolage des branchements. On a appris aussi que le salaire des profs est de 20 cuc et celui des médecins de 40 soit entre 2 et 4 repas au resto pour nous ! Il est question de sérieusement les augmenter afin qu'ils restent à leurs postes...



La grille anti-intrusion qui sert surtout de puits de lumière dans ce qui reste de la cour.

Vue de la rue perpendiculaire qui descend vers le port

beaucoup de ferronnerie spectaculaire un peu partout comme cet escalier en colimaçon qui monte à la terrasse.

Se déplacer à Santiago n'est pas toujours facile. Il y a beaucoup de motos (ici une MZ) un peu de bici taxi (quand on voit les côtes on comprend) et quelques scooters électriques ici un Eagle (beaucoup moins qu'à La Havane).

Ancienne bourse près du port 
Et on voit aussi sur les murs des hommages à Fidel Castro



Les maisons font facilement pousser de beaux arbres 

Sur le port, le Parque de la Alameda, avec ses bancs en béton
Santiago est tournée vers la mer vers cette baie si protégée qui fut très prisée des Espagnols mais aussi des pirates.



Le port est toujours actif que ce soit sur ce bord pour les vraquiers, ailleurs pour les containers ou plus loin pour les hydrocarbures. 

Une jolie sterne royale

Et un groupe posé sur de vieux pieux d'un ponton détruit.

Le paysage est par ici bien montagneux. A gauche le terminal pétrolier.

Un pélican brun s'est imposé sur un perchoir.

Elle ne cherchera pas à le concurrencer... dommage, le selfie aurait été encore meilleur ! 

La zone portuaire destinée aux containers

C'est dimanche, on emmène la famille se promener en side-car soviétique

Quel paysage, qui pourrait prévoir un orage dans deux heures ?

Même dans les quartiers les plus modestes, les cubains sont fiers de leurs héros et de leur pays.

Arbre étonnant sur une place proche du Musée de la Clandestinité (Museo de la Clandestinidad)

avec ses drôles de fruits....

Entrée du Musée, il n'y a pas grand monde à le visiter.

Le Che dans un photomontage bucolique nous accueille dès l'entrée.

C'est à Santiago de Cuba qu'a eu lieu le début du soulèvement révolutionnaire de 1956

Les cocktails Molotov bien défraîchis des révolutionnaires se flétrissent dans les vitrines.

Partout des explications, des témoignages et des explications sur les débuts de la révolution et l'éloge légitime de ses héros.

Le bâtiment est magnifiquement restauré et la cour libre de toute construction.

A l'étage on y voit plein de documents d'époque comme cette photo de manifestantes mères cubaines qui réclament justice contre les assassins de leurs enfants

Maquette du Granma d'où débarquèrent 82 combattants (dont Fidel Castro) en 1956 à Santiago de Cuba. Il n'y eu que 22 survivants partis se cacher dans la montagne. Granma c'est aussi le nom de l'organe de presse du parti communiste cubain. Son site internet se trouve là : Granma

A l'étage on a aussi une vue superbe sur la ville, vers le port...

et vers la cathédrale.

Nous redescendons par le grand escalier Padre Pico

en admirant les couleurs des maisons. On restaure beaucoup mais les branchements électriques sont toujours aussi approximatifs.

La place de la cathédrale (fermée le dimanche après midi !)

Michel et moi allons faire un tour au bistro bien cubain où on avait repéré qu'on servait de la bière pression.

La clientèle est sympathique et nous adopte bien vite.

On peut aussi y manger sommairement à très bon marché.

les discussions sont très animées et la musique bien forte !

L'orage est passé et la vie reprend son cours.

Le grand cinéma de Santiago au décor un peu chantilly dans la rue piétonne.

cette rue accueille depuis quelques années des boutiques privées.

Nous redescendons la rue Tomas pour rejoindre la maison.

La violence des pluies explique mieux la hauteur des trottoirs et la profondeur des canivaux : il faut évacuer facilement l'eau de pluie !

La Willis garée devant la maison. C'est une voiture de 1952 destinée à faire taxi.. Que reste-t-il des pièces d'origine ? On est bien incapable de le savoir !

L'aménagement permet de prendre 6 passagers à l'arrière.

Nous finissons la journée dans ce très beau resto (assez bon marché) de la banlieue chic de Santiago.



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