Dimanche 13 Janvier
Dimanche à Santiago c’est presque aussi triste qu’à
Angers… les magasins et la plupart des musées sont fermés ! Nous partons
vers 9 heures pour une longue déambulation à travers la ville. Nous commençons
par le port et le parc qui donne une belle vue sur la mer. On y revoit ces
mouettes ébouriffées très rigolotes
(en fait ce sont des sternes royales). Un pélican marron gris vient prendre
possession d’un piquet sous la protestation un peu molle des
sternes résignées. Santiago est une ville avec plein de relief, il faut remonter
sérieusement la côte pour atteindre le musée de la Lutte Clandestine qui
retrace l’histoire de la révolution cubaine.
Début de la révolte contre Batista, 26 juillet 1953 à la caserne Moncada
de Santiago. 2 décembre 1956, retour des barbudos avec le Granma et
début de la guérilla dans la Sierra Maestra. 31 décembre 1958 Batista
quitte le pays. Janvier 1959 nouveau gouvernement (note de Régine)
Installé dans une superbe maison
d’où on a un point de vue magnifique sur la ville. La lumière du matin est très
belle. Le contenu du musée, très pédagogique expose de nombreux objets du début
de l’insurrection. On suit la proposition du guide Lonely Planet qui finit par
nous ramener à la cathédrale par des rues et des chemins tortueux. C’est
coloré, très calme (dimanche) … le ciel se charge de vilains nuages qui
finissent par éclater en pluie tropicale pendant que Michel et moi prenons du
temps pour boire des bières pression dans un bar vraiment cubain : La
Cueva. Ambiance ! On se fait draguer par la serveuse et une cliente, mais
de façon joyeuse et pas trop vulgaire. Un infirme est venu avec nous et on paie
le tarif local… Sacré moment ! Pendant ce temps là les filles sont allées
plus loin, les musées sont fermés aussi par là. Elles vont écouter de la
musique dans un bistrot (contre une consommation) pendant la pluie. Nous avons vu quand
même beaucoup de taudis et de pauvres installations mais les rues sont propres,
les gens souriants… Vers 19 h à la nuit tombée Katia la cubaine nous emmène tous
(sa sœur et nous cinq) dans sa voiture (une Willys, sorte de jeep, de … 1952)
pour dîner au restaurant Santa Martha à l’est de la ville dans un quartier où
il y a une vie nocturne importante
et de
jolies propriétés. Fréquenté par des cubains c’est un excellent resto
relativement bon marché (pour nous). Les portions sont très copieuses et nous
avons du mal à terminer tandis que les filles se font emballer ce qu’elles
n’ont pu manger. Retour rapide à la maison, Katia nous laisse sa maison et nous
on ne tarde pas à aller se coucher. On a appris que l’eau coule dans les tuyaux que de temps en
temps ce qui nécessite d’avoir de gros réservoirs dans chaque maison pour
disposer d’assez d’eau pour sa propre consommation. Ici il y a une dizaine de m3
dans plusieurs réservoirs. En saison sèche (malgré les fréquents orages de soirée…) il n’y
a pas trop de coupures de courant malgré le visible bricolage des branchements.
On a appris aussi que le salaire des profs est de 20 cuc et celui des médecins
de 40 soit entre 2 et 4 repas au resto pour nous ! Il est question de sérieusement les augmenter afin qu'ils restent à leurs postes...
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La grille anti-intrusion qui sert surtout de puits de lumière dans ce qui reste de la cour. |
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Vue de la rue perpendiculaire qui descend vers le port |
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beaucoup de ferronnerie spectaculaire un peu partout comme cet escalier en colimaçon qui monte à la terrasse. |
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Se déplacer à Santiago n'est pas toujours facile. Il y a beaucoup de motos (ici une MZ) un peu de bici taxi (quand on voit les côtes on comprend) et quelques scooters électriques ici un Eagle (beaucoup moins qu'à La Havane). |
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Ancienne bourse près du port |
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Et on voit aussi sur les murs des hommages à Fidel Castro |
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Les maisons font facilement pousser de beaux arbres |
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Sur le port, le Parque de la Alameda, avec ses bancs en béton |
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Santiago est tournée vers la mer vers cette baie si protégée qui fut très prisée des Espagnols mais aussi des pirates. |
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Le port est toujours actif que ce soit sur ce bord pour les vraquiers, ailleurs pour les containers ou plus loin pour les hydrocarbures. |
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Une jolie sterne royale |
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Et un groupe posé sur de vieux pieux d'un ponton détruit. |
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Le paysage est par ici bien montagneux. A gauche le terminal pétrolier. |
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Un pélican brun s'est imposé sur un perchoir. |
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Elle ne cherchera pas à le concurrencer... dommage, le selfie aurait été encore meilleur ! |
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La zone portuaire destinée aux containers |
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C'est dimanche, on emmène la famille se promener en side-car soviétique |
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Quel paysage, qui pourrait prévoir un orage dans deux heures ? |
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Même dans les quartiers les plus modestes, les cubains sont fiers de leurs héros et de leur pays. |
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Arbre étonnant sur une place proche du Musée de la Clandestinité (Museo de la Clandestinidad) |
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avec ses drôles de fruits.... |
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Entrée du Musée, il n'y a pas grand monde à le visiter. |
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Le Che dans un photomontage bucolique nous accueille dès l'entrée. |
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C'est à Santiago de Cuba qu'a eu lieu le début du soulèvement révolutionnaire de 1956 |
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Les cocktails Molotov bien défraîchis des révolutionnaires se flétrissent dans les vitrines. |
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Partout des explications, des témoignages et des explications sur les débuts de la révolution et l'éloge légitime de ses héros. |
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Le bâtiment est magnifiquement restauré et la cour libre de toute construction. |
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A l'étage on y voit plein de documents d'époque comme cette photo de manifestantes mères cubaines qui réclament justice contre les assassins de leurs enfants |
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Maquette du Granma d'où débarquèrent 82 combattants (dont Fidel Castro) en 1956 à Santiago de Cuba. Il n'y eu que 22 survivants partis se cacher dans la montagne. Granma c'est aussi le nom de l'organe de presse du parti communiste cubain. Son site internet se trouve là : Granma |
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A l'étage on a aussi une vue superbe sur la ville, vers le port... |
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et vers la cathédrale. |
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Nous redescendons par le grand escalier Padre Pico |
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en admirant les couleurs des maisons. On restaure beaucoup mais les branchements électriques sont toujours aussi approximatifs. |
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La place de la cathédrale (fermée le dimanche après midi !) |
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Michel et moi allons faire un tour au bistro bien cubain où on avait repéré qu'on servait de la bière pression. |
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La clientèle est sympathique et nous adopte bien vite. |
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On peut aussi y manger sommairement à très bon marché. |
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les discussions sont très animées et la musique bien forte ! |
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L'orage est passé et la vie reprend son cours. |
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Le grand cinéma de Santiago au décor un peu chantilly dans la rue piétonne. |
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cette rue accueille depuis quelques années des boutiques privées. |
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Nous redescendons la rue Tomas pour rejoindre la maison. |
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La violence des pluies explique mieux la hauteur des trottoirs et la profondeur des canivaux : il faut évacuer facilement l'eau de pluie ! |
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La Willis garée devant la maison. C'est une voiture de 1952 destinée à faire taxi.. Que reste-t-il des pièces d'origine ? On est bien incapable de le savoir ! |
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L'aménagement permet de prendre 6 passagers à l'arrière. |
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Nous finissons la journée dans ce très beau resto (assez bon marché) de la banlieue chic de Santiago. |
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